Martial Mijoul dit « Martial Tenor » pour son nom de scène relate les anecdotes, les « Souvenirs, Souvenirs » d’un musicien dans son livre « carnets de bals populaires » aux collections « gens d’ici ».Ce mélomane aux multiples instruments a écumé pendant 12 ans les « baluches » dans le sud de la France avec ses 9 musiciens. Auteur- compositeur et membre de la Sacem il a commencé à pianoter ses premières notes à l’âge de 5 ans, et il m’explique simplement, qu’en 1968 , il était un précurseur, avec 2 chanteuses-danseuses, et un répertoire constitué à 80% de variétés anglo-saxonnes. Martial est maintenant retraité, ancien professeur d’éducation physique, très actif dans le département pour le tennis, il ne manque pas d’utiliser ses saxophones avec brio, d’offrir une valse sur un accordéon « Mongein » ou un « Bandonéon » pour un tango argentin.
Matial Tenor et son bandonéon.
Il raconte les aventures d’ « Anatole Chabada » un nom très utilisé en musique :le « chabada » et l’ « Anatole » qui est un enchaînement de 4 accords qui permet de jouer pratiquement tous les morceaux. Ce personnage, comme son auteur, rempli d’humour, parle des dessus- dessous! : de l’évolution du bal musette à maintenant, du café-charbon aux soirées d’aujourd’hui, dans le Massif Central, les Causses, le Limousin, de la cabrette au synthétiseur, des longues soirées musicales où les couples se sont formés ou déchirés, des paris ridicules avec des modes de « drague « un peu particuliers dans ces années- là. Vous reconnaîtrez quelque part en le lisant, votre premier flirt sur une danse de l’ été, les copines, les copains de bal, car « on suivait un orchestre dans ses tournées et les filles les musiciens ».
Très bien illustré par de nombreuses photos : de nombreux groupes, musiciens de la région, le matériel avec ses amplis à lampe, les tenues » pantalon patte d’éléphant, » les vestes à carreaux et nœuds papillon, les cheveux longs, les accordéonistes tel que Jean Calvet, Louis Rispal, Sylvie Pullès, Edmond Clapier, Altéro Betti, Jo Sony, Tonin Lours, Claude Thivet, Fernand Raynaud, etc…
Vous trouverez « Carnets de bals » dans vos librairies de la région, dont la librairie du Square à Aurillac où j’ai réalisé cette interview, et si vous rencontrez « Martial », faites lui dédicacer son oeuvre, et sachez apprécier ses « notes » d’ humour.
Photo: Didier – ILACA